LE SOLEIL SE LÈVERA – UNE HISTOIRE DES LUTTES SOCIALES
La Sirène de Paris
Le Théâtre Silvia Monfort accueille, dimanche 7 décembre, La Sirène de Paris, l’un des plus anciens orchestres d’harmonie amateur indépendant de la capitale, basé dans le 14ème arrondissement, avec un programme musical inédit : Le soleil se lèvera – Une histoire des luttes sociales.
Esclaves, ouvriers, mineurs, immigrés, peuple des rues, paysans… Ce programme raconte les espoirs fous qui ont animé les luttes des plus défavorisés pour l’égalité. La musique se fait ici le témoin des rêves d’un lendemain plus ensoleillé.
PROGRAMME
Jan van der Roost, Spartacus
Daniel Weinberger, SubTERRA
Leonard Bernstein, On the Waterfront
Franco Cesarini, The King and the Duke (extrait de Huckleberry Finn)
Danny Elfman, Batman
Alberto Ginastera, Malambo (extrait de Estancia)
Direction artistique William Le Sage, assisté de Simon Nebout et Anthony Ropp
NOTE DE PROGRAMME
L’histoire des orchestres à vent est intimement liée à celle des classes sociales les plus défavorisées. Dès la Révolution française, il s’agit, entre autres, d’accompagner dans la rue les manifestations populaires. A partir de la Révolution industrielle, la fanfare, le brass-band au Royaume-Uni, ou encore l’harmonie ont une grande importance dans la vie sociale des travailleurs, notamment des mineurs. Aujourd’hui, en France, l’orchestre à vent est représenté dans tous les milieux sociaux, villes, campagnes, entreprises, grandes écoles et universités etc., mais reste toujours très lié à son histoire. Cette histoire a accompagné celle des luttes sociales de manière très rapprochée. Il est donc logique pour la Sirène de proposer un programme qui tente de retracer certaines de ces luttes.
Pour Jan van der Roost, l’histoire du soulèvement des esclaves, menés par le gladiateur Spartacus, n’est qu’un prétexte pour écrire une pièce de bravoure orchestrale d’inspiration antique, qui met en valeur tous les pupitres de l’orchestre. Bernstein accompagne le film On the Waterfront d’une partition qui illustre savamment la lutte de Terry Malloy (Marlon Brando) contre la mafia locale, en alternant avec de magnifiques moments d’espoir. Dans subTERRA, Daniel Weinberger essaie de raconter en musique de manière précise l’écroulement d’une mine, et l’angoisse qui en résulte. Cesarini, Elfman et Ginastera apportent une touche plus légère à ce programme, tantôt folklorique et dansante, tantôt ironique, pour nous raconter des personnages hauts en couleurs !
LA SIRÈNE DE PARIS
Créée en 1874, La Sirène de Paris est l’un des plus anciens orchestres d’harmonie amateur indépendant de la capitale. Cette institution musicale s‘inscrit à la croisée des styles musicaux : classique, jazz, musiques de film… et s’attache à conserver ses missions originelles : la préservation et la mise en valeur de la pratique musicale amateur à Paris, l’éducation musicale populaire et la défense de la musique française et de la création contemporaine.
Comptant à l’origine une dizaine de musiciens, elle accueille au début du XXème siècle plus de 140 instrumentistes se produisant dans de nombreuses manifestations en province et à l’étranger. La Sirène jouit alors d’une renommée certaine. En parallèle les musiciens acquièrent un terrain et font construire leur propre salle de répétition, devenue aujourd’hui le Pavillon de la Sirène.
En 1995, La Sirène décide de réaffirmer son rôle d’ambassadeur de l’orchestre d’harmonie de tradition française et nomme Fabrice Colas au poste de directeur musical avec la mission de redonner vie à l’ensemble et d’en faire une harmonie dynamique et de qualité.
Grâce à un travail soutenu, La Sirène a vu ses effectifs et sa qualité musicale progresser d’année en année. Aujourd’hui, l’orchestre compte plus de quatre-vingt musiciens amateurs et est dirigé par William Le Sage, assisté de Simon Nebout et Anthony Ropp.
